Logement - Déplacements

Bassins d'emploi et déplacements "domicile-travail" en Nouvelle-Calédonie

En 2019, un actif calédonien sur trois travaille en dehors de sa commune de résidence

Le paysage calédonien de l’emploi s’est profondément transformé depuis les accords de Matignon. La baisse des emplois dans l’agriculture au profit du développement des activités liées au nickel et des services a bouleversé la répartition des lieux de travail et des lieux de résidence. En 2019, le Grand Nouméa et la zone VKP concentrent quatre emplois sur cinq ; Nouméa encore un sur deux, malgré un net développement de l’emploi dans les communes de l’agglomération. L’étalement urbain s’est accéléré en périphérie de la capitale. L’impressionnant essor économique de la côte Ouest de la province Nord s’est aussi traduit par un repli relatif de l’emploi sur la côte Est. Les déplacements domicile-travail se sont intensifiés et rallongés. Un actif sur trois travaille désormais en dehors de sa commune de résidence, soit deux fois plus qu’il y a trente ans. À Dumbéa, Mont-Dore et Païta, ce sont plus de la moitié des actifs qui travaillent à l’extérieur de leur commune. Dans le Grand Nouméa, près de 20 000 actifs vivant en périphérie font ainsi quotidiennement la navette entre leur domicile et la capitale. Plusieurs initiatives (transport en commun en site propre, télétravail, covoiturage ou coworking) ont été lancées récemment pour fluidifier les accès de la presqu’île nouméenne. Le défi est immense car la voiture demeure le mode de transport privilégié par 80 % des actifs.