Encore appelé somme des naissances réduites (SNR) ou indice synthétique de fécondité (ISF), l'indicateur conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité par âge constatés une année donnée, pour les femmes de 14 à 49 ans. Cet indicateur donne le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés actuellement à chaque âge demeuraient inchangés.
Naissances - Fécondité

Bilan démographique 2020-2021
Baisse record de la natalité
Avec une baisse de 3,7 % en 2020 et 5,1 % en 2021 par rapport à la moyenne annuelle des naissances enregistrées sur la période 2015-2019, la tendance au recul de la natalité observée entre 2015 et 2019 s’accentue en 2020-2021.
L’influence de la crise sanitaire mondiale et des mesures de gestion de crise adoptées localement expliquent en partie ce résultat : inquiétudes sur l’avenir qui conduit à différer des projets parentaux, fortes contraintes sur les déplacements pendant les confinements successifs, difficulté d’accès à la procréation médicalement assistée, report des mariages, etc.
Le déficit migratoire au sein de la population en âge de procréer est probablement un autre élément d’explication également en cause dans ce résultat. Quoi qu’il en soit, l’hypothèse envisagée il y a deux ans d’un regain des naissances à la faveur des confinements, par choix ou par difficulté d’accès aux structures de prévention délivrant des moyens de contraception ou pratiquant les interruptions volontaires de grossesses, ne s’est pas confirmée.
Ainsi, le taux de natalité, qui mesure le nombre de naissances vivantes enregistrées au cours d’une année par rapport à la population moyenne, passe sous la barre des 15 ‰. Le taux de natalité de ces deux années consécutives, atteint un niveau jamais obtenu : 14,6 ‰ en 2020 et 14,3 ‰ en 2021.
Ce niveau de natalité, similaire à celui observé il y a 40 ans en Nouvelle-Calédonie, n’est cependant pas comparable en termes de fécondité des femmes de 15 à 49 ans dans les années 80. À cette époque, elles étaient moins nombreuses et avaient en moyenne plus de 3 enfants chacune, alors qu’aujourd’hui l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est proche des 2 enfants en moyenne par femme. L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 2,04 en 2021 et 2,02 en 2021. Depuis 2017, l’ICF s’installe sous le seuil de renouvellement des générations, fixé à 2,1 enfants par femme.
Population
- Indicateur conjoncturel de fécondité (ICF)
- Naissance / Naissance d'enfant déclaré vivant
- Seuil de remplacement des générations
- Taux de fécondité par âge
- Taux de natalité
Toute naissance survenue sur le territoire français fait l'objet d'une déclaration à l'Etat Civil. Cette déclaration doit être faite dans les trois jours suivant l'accouchement, le jour de l'accouchement n'étant pas compté dans ce délai. En outre si le dernier jour du délai est férié, celui-ci est prorogé jusqu'au premier jour ouvrable qui suit le jour férié. Si l'enfant est vivant au moment de la déclaration, on enregistre un acte de naissance. Un bulletin de naissance d'enfant déclaré vivant est établi à l'occasion de l'enregistrement de tout acte de naissance, enregistrement effectué dans la commune de l'accouchement. Les renseignements sont demandés au déclarant, et chaque fois qu'il est possible, contrôlés d'après le livret de famille.
Naissance d'enfant déclaré sans vie : En règle générale, un enfant doit être déclaré à l'état civil dès lors que la gestation a duré au moins 180 jours. Lorsqu'un enfant est sans vie au moment de la naissance (n'ayant pas respiré), l'officier de l'état civil ne doit pas dresser un acte de décès mais établir un acte d'enfant sans vie. Cet acte peut encore être dressé lorsque la déclaration est faite plus de trois jours après l'accouchement.
Un bulletin de mort-né ou d'enfant déclaré sans vie est établi à l'occasion de l'enregistrement effectué dans la commune où le corps de l'enfant se trouvait au moment où l'on a constaté qu'il était sans vie.
Pour les enfants nés vivants (ayant respiré) et décédés avant la déclaration de leur naissance à l'état civil, les conditions d'enregistrement ont été modifiées en 1993 par la loi n°93-22 du 8 janvier 1993. Avant cette datte, ces enfants, communément appelés "faux morts-nés" étaient déclarés de la même manière que les morts-nés avec une distinction concernant les signes de vie à la naissance. Désormais, pour ces enfants, les officiers d'état civil enregistrent la naissance et décès séparément.
On considère que le remplacement des générations est assuré lorsqu’il naît 2,08 enfants par femme. Ce seuil est calculé de la manière suivante :
- 2 car la femme doit se remplacer elle-même et son conjoint,
- 0,05 car il naît plus de garçons que de filles (105 garçons pour 100 filles)
- et 0,03 pour tenir compte de la mortalité féminine, très faible, avant l’âge moyen à la maternité.
C'est un taux de fécondité par génération : c’est le rapport du nombre d’enfants nés au cours de l’année, de femmes d’une même génération, à l’effectif de cette génération de femmes au début de l’année. La somme des taux de fécondité des femmes de 14 à 49 ans (établis pour la même année) est appelée sommes des naissances réduites ou indicateur conjoncturel de fécondité.
Rapport du nombre de naissances vivantes enregistrées au cours d’une année à la population totale du milieu de l’année.