Société Kanak
La société kanak est structurée autour d’une organisation coutumière propre. Le clan est la base de cette organisation. Les clans se réunissent en tribus, au sein de districts coutumiers, eux-mêmes regroupés en aires coutumières. Le territoire est découpé en huit aires coutumières, créées par les Accords de Matignon en 1988 et dont le fonctionnement institutionnel est fixé par la loi organique n°99-209 du 19 mars 1999 relative à la Nouvelle-Calédonie.
La coutume constitue le fondement du lien social mélanésien. L’Accord de Nouméa a reconnu le rôle important qu’elle joue pour les populations régies par les règles coutumières. Les instances coutumières sont revêtues de son autorité.
A ce titre, l’Accord prévoit des dispositions particulières en ce qui concerne notamment :
- Le statut coutumier
- Les terres coutumières
- Les langues kanak
- Le droit et les structures coutumières.
Préambule des Accords de Nouméa, signés le 5 mai 1998
Lorsque la France prend possession de la Grande Terre, que James Cook avait dénommée "Nouvelle-Calédonie", le 24 septembre 1853, elle s'approprie un territoire […] (qui) n'était pas vide. La Grande Terre et les Iles étaient habités par des hommes et des femmes qui ont été dénommés Kanak. […]
L'identité kanak était fondée sur un lien particulier à la terre. […] La pleine reconnaissance de l’identité kanak conduit à préciser le statut coutumier et ses liens avec le statut civil des personnes de droit commun, à prévoir la place des structures coutumières dans les institutions, notamment par l’établissement d’un Sénat coutumier, à protéger et valoriser le patrimoine culturel kanak, à mettre en place de nouveaux mécanismes juridiques et financiers pour répondre aux demandes exprimées au titre du lien à la terre, tout en favorisant sa mise en valeur […].
ZOOM SUR LA RUBRIQUE
Les informations proposées dans cette rubrique sont classées selon deux types d’approche :
Approche thématique dans laquelle vous trouverez des données brutes, des cartes, des analyses et des liens pour en savoir plus, concernant l’état civil des personnes de statut coutumier (naissances, mariage, décès), la répartition de la population dans chaque commune selon qu’elle vit en tribu ou non, les terres coutumières, les groupements de droit particulier local (GDPL), la pratique et l’enseignement des langues vernaculaires.
Portrait statistique des 8 aires coutumières, des 61 districts coutumiers et des 342 tribus que compte la Nouvelle-Calédonie. Pour chacun d’entre eux, une fiche synthétique est proposée : constituée d’une « carte d’identité » succincte, elle rassemble également des indicateurs sur les thèmes suivants : les caractéristiques de la population, son activité, les ménages et les logements.